Comment retrouver au plus vite le sourire ?
Douloureux, disgracieux, le fameux « bouton de fièvre » afflige régulièrement douze millions de personnes en France, atteintes d’herpès labial. La conduite à tenir pour gérer au mieux cette maladie virale récidivante et contagieuse …
Picotements, brûlures, démangeaisons … les personnes souffrant d’herpès de la lèvre connaissent bien ces signes avant coureurs : ils annoncent la poussée du « bouton de fièvre » . Puis, des taches plates se forment sur la peau rougie et, parfois, un peu boursouflée. De petites proéminences rouges – les papules – apparaissent ensuite, avant de prendre l’aspect de pustules ou vésicules, c’est-à-dire de cloques parvenues à maturité, gonflées de liquide. Celles-ci finissent par s’ulcérer : elles éclatent, formant alors une plaie purulente et douloureuse qui, au fil des jours, va s’assécher et se couvrir de croûtes.
La poussée d’herpès s’étend ainsi sur une ou deux semaines, au terme desquelles tout rentre dans l’ordre. Enfin, presque …
Un hôte invisible :
Agent responsable de cette maladie, le virus Herpès Simplex de type I n’a pas déserté pour autant l’organisme. Il s’est replié dans les ganglions nerveux proches du site d’infection, où il « sommeille », silencieux et inactif. Des facteurs déclenchants peuvent alors le réveiller et favoriser la survenue d’une nouvelle poussée d’herpès : stress, fatigue excessive, émotion forte, chaleur ou froid extrêmes, exposition solaire prolongée, rhume, montée de fièvre ou règles par exemple. Mais la fréquence des crises varie d’un individu à l’autre. Certains en auront régulièrement et d’autres une ou deux fois dans leur vie, voire jamais. Dans tous les cas, une fois infecté, on reste porteur du virus à vie, même sans symptômes.
Les précautions à prendre :
Le virus à l’origine de l’herpès labial peut être facilement transmis. La contamination est possible dès les premiers symptômes et ce, jusqu’à ce que les croûtes aient séché.
Elle se fait par contact direct avec les lésions, ou indirect pat l’intermédiaire des doigts ou d’objets personnels. En période d’activité du virus, attention donc aux baisers et rapports sexuels oraux. Ne partagez pas votre verre, vos couverts, ni votre rouge à lèvre par exemple. Évitez de toucher les lésions. Ne vous frottez pas les yeux et ne manipulez pas vos lentilles de contact, sans avoir nettoyé vos mains (risque de kératite herpétique). Soyez aussi particulièrement vigilant avec les enfants, en particulier ceux souffrant d’eczéma, très fragile vis-à-vis du virus de l’herpès. Enfin, pour ne pas aggraver les lésions, ne percez pas les cloques, ne grattez pas les croûtes et ne vous exposez pas au soleil.
Quel traitement ?
Les crèmes antivirales comme le Zovirax ou l’Activir (plus adapté à l’herpès labial) peuvent écourter la durée de l’affection. A une condition : qu’elles soient appliquées dès les premiers signes (démangeaisons). L’agent actif, l’aciclovir, pénètre sous la peau et limite la prolifération du virus. Il n’empêche pas la récidive, mais des traitements par aciclovir en comprimés peuvent espacer des poussées trop fréquentes. Les crèmes et pommades antibiotiques ne servent, elles, qu’en cas de surinfection. Dans tous les cas, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou chirurgien-dentiste.